Comment est né ce projet ?
Pour faire court, ce projet est né de l’envie de deux grimpeurs acharnés et colocataires de se lancer dans une aventure ensemble. Un soir, dans notre salon, nous avons commencé à imaginer un projet qui nous ferait rêver et qui nous représenterait. Rapidement, l’idée d’une grande voie en forêt, les 7A, le nombre 100, et les déplacements à vélo ont émergé. Ensuite, il a fallu plusieurs mois de préparation pour détailler le projet : choisir le tracé, les blocs, etc.
Comment s'est déroulée la journée dans son ensemble ?
C’était un enchaînement de hauts et de bas ! Des phases de réussite succédaient à des moments de doute. On s’est supporté tout au long de la journée, c’est ce qui a rendu cette aventure si spéciale. Nous n’avons presque jamais eu de coups de mou au même moment, ce qui nous a permis de nous soutenir mutuellement à tour de rôle. Petit bémol dans les derniers blocs où on était des épaves tous les deux, ahah, on n’avançait plus !
À chaque secteur, l’atmosphère était différente. On est passé par le froid humide de l’aube, les nuages bas des Gorges de Franchard, la chaleur et le grand soleil sur les hauteurs des Trois Pignons, puis le retour de la fraîcheur et les belles lueurs de la fin d’après-midi sur les secteurs de Larchant. On gardera cette journée gravée à jamais dans notre mémoire !
Peux-tu citer un moment fort ? Et une galère en particulier ?
C’est dur de choisir ! C’est une des journées les plus intenses de ma vie ! J’ai des souvenirs plein la tête.
Un moment fort ? Peut-être la grimpe dans la traversée « Grain de poussière » à Franchard Haute Plaine. Une ligne d’exception. Je pense aussi à l’énergie qu’on a reçue de tous les grimpeurs présents à la Roche au Sabot vers 16h. Après plusieurs heures à grimper seuls, c’était très réconfortant et convivial.
Parmi toutes les difficultés, je pense à « Icare », un jeté au Rocher du Potala, le bloc n° 88. Il était 19h12 et le temps défilait. Je n’arrivais pas à retenir le plat qui sert de réception. C’était hyper stressant car j’étais de moins en moins sûr de le réussir. Seb l’avait randonné, et même si je le réussissais, nous ne pourrions peut-être pas finir avant la nuit. La grimpe de nuit en forêt est très déconseillée, cela permet aux animaux sauvages de profiter eux aussi de leur environnement. Les humains doivent partager les espaces naturels avec les espèces locales.
Bref, ce projet est une ode à l’inutilité de l’escalade. J’ai découvert une nouvelle manière de grimper après 20 ans de pratique !
Quels chaussons as-tu utilisés pour ce projet et pourquoi ?
J'ai choisi d'utiliser des Drago Yellow en taille 37 1/2, la pointure que je prends habituellement. Ce choix s'est imposé pour plusieurs raisons essentielles. Tout d'abord, le confort était primordial, car nous avons beaucoup marché et couru, et il était impératif d'être à l'aise. J'ai donc opté pour des chaussons dans lesquels je me sens vraiment bien. Ensuite, j'ai pris des Drago Yellow presque neufs pour bénéficier de la précision nécessaire sur les petites prises et les gratons, tout en ayant des chaussons suffisamment rodés pour assurer une bonne adhérence et une sensation de confort sur les surfaces plates. Enfin, ces chaussons sont ultra polyvalents et particulièrement efficaces à Fontainebleau. Pour les blocs difficiles, j'utilise les Drago, sauf quand un talon complexe est requis, où je préfère les Drago LV ou les Instincts VSR. En résumé, les Drago Yellow s'adaptent parfaitement aux différentes configurations de Fontainebleau, que ce soit pour des murs verticaux avec de petites prises, des dévers avec des contre-pointes et des talons, ou des dalles plates.
BLEAU DANS LA PEAU
Un film de 32 minutes où Seb et Hugo nous emmènent au cœur de leur défi. Ils nous parlent de vélo, de la morphologie des blocs, de leurs douleurs, des blocs géniaux qu’ils ont grimpés et surtout de leur amour pour Fontainebleau. Le film capte l’essence de cette aventure hors du commun, mêlant performance sportive et convivialité.
Prenez deux jeunes grimpeurs talentueux, ajoutez une bonne dose d’audace, de l’humour et des moments décalés. Ajoutez encore un projet farfelu et rempli de performances. Vous obtiendrez le film "Bleau dans la peau".
Leur périple est une véritable ode à la grimpe et à l’esprit de camaraderie, ne se contentant pas de montrer des exploits, mais révélant aussi la complicité et la détermination de deux amis qui partagent la même passion pour l’escalade.